samedi 11 octobre 2014

Bus ou voiture ? y'a pas que le CO2 dans la vie.

La question peut paraître saugrenue à qquelqu’unqui prône la réduction de ses rejets CO2 et pourtant…

 Dimanche, si on se faisait une toile ? 
On y va en bus ou en voiture ? 

Donnons un peu de contexte, dans ce cas la question n'est pas déplacée. La distance et le lieu entre la maison et le cinéma fait que il n'est pas totalement saugrenu de prendre la voiture. Coté praticité, vitesse, c'est un dimanche, donc la voiture est plus attractive mais est-ce raisonnable coté carbone ?

Le calcul du CO2 est plutôt facile pour la voiture, 25 km A/R, 2 personnes. C’est dimanche on ne va pas tourner 2h pour trouver un stationnement donc hop hop hop, calculette en main.
Allez c’est parti pour 3,750 kg de CO2 soit 1,875 kg chacun. C’est simple, efficace.

Et côté bus ? Le coût carbone bus est lui beaucoup moins clair, faute à la législation qui impose de comptabiliser le coût carbone de la distribution de l’essence. Du coup comparer avec une voiture est compliqué. Le cout brut du même voyage, est officiellement noté à 7,5kg de CO2 pour nos 2 passagers.

Quoi ? Plus que l’auto ? Oui c’est ce qui apparaît. Le législateur fait tout pour que le citoyen ne comprenne rien. La pub vous vete un véhicule à 95g de CO2 pour le km et exige un affichage du double pour le bus. Chercheur l'erreur.

Il faut un peu creuser et repartir à la base. Le dit bus fonctionne sur un trajet de 52 km, un bus de ce type consomme 900g/CO2 par km. Son trajet AR coute donc 46,8 kg.

Si nous étions seul dans le bus, qu’on y fasse 25 km (ce qui nous importe) ou 52 km (la totalité du trajet), les 46,8 kg sont pour notre pomme.
Donc le bus aurait mieux fait de ne pas rouler, on prend notre voiture, la planète y gagne 46,8-3,750 soit 43 kg de CO2 !

Il faut donc être plus précis, mais on va devoir faire des hypothèses. En premier lieu, le bus n’étant pas un taxi, il a des horaires affichés et a fait des AR toutes la journée pour des
hypothétiques voyageurs que nous sommes 2x dans la journée pour notre aller et notre retour. On va supposer que la fréquence calculé pour le dit bus est adapté au besoin
et que donc notre bus aller de 16h (par exemple) était aussi utilisé (par d’autres) qu’un autre bus de la journée. En gros, le taux de remplissage reste constant. Le transporteur ayant choisit
des horaires pour que cela soit un bon compris entre praticité et économie.

Seconde hypothèse et conséquence, le taux de remplissage. Nous sommes le dimanche…
Si nous sommes 10 personnes, le cout carbone est de 4,68kg soit toujours plus que la voiture ; si nous sommes plus de 25, le bus est plus sobre que la voiture, sinon il l’est moins.
Cela correspond à un taux de remplissage très élevé. Un dimanche ? C’est probablement guère plus à moins d’être d’un optimisme débordant sur l’usage des TC. Donc sans tricher, notre bus du dimanche va être difficilement compétitif coté CO2.

Il reste un dernier truc, qui est sans rapport avec le CO2. Combien de temps cela va-t-il me prendre ?
La bonne nouvelle, c’est que c’est dimanche, voiture et bus vont être à l’heure, bien rouler etc. Grosso modo, c’est kif kif. On est sur du 15mn-20mn par trajet.

Pour avoir un remplissage avantageux, le bus ne circule pas toutes les 5 mn… Concrètement, il est plutôt sur base horaire. La loi des probabilités va faire, qu’on attends le bus 30mn à chq trajet.
la loi des emmerdements maximum, peut-être 1h…. Pour 20mn de trajet, cela fait oups…

Donc il faut augmenter la cadence, probablement la doubler. Ce qui fait que le bus, sera 2x moins plein, et donc la facture individuelle est 2x plus grande et le bus se fait battre à plat de couture.
Certes on pourrait dire, que s’il y a des bus toutes les 30mn on va augmenter la fréquentation mais soyons sérieux, cela fait beaucoup de si…

En clair, l’équation CO2 n’est pas favorable au bus un dimanche et ce n’est pas une meilleure politique publique qui changera cela. C’est ainsi,, il faut donc se rendre à l’évidence, que la voiture est le moyen le plus simple et économe en CO2 le dimanche.

La présence du bus ce jour là est pratique pour ceux qui quelques soit la raison utilise le bus et pas la voiture mais qu’elle ne fait pas gagner de CO2.

Le bus a aussi d'autres attraits comme celui de rendre possible le déplacement à celui qui ne peut pas conduire, on n'est pas obligé de le garer et le ramener et il peut permettre d'éviter la prolifération des voitures qui encombrent les parking, garages et les rues en stationnement car déjà 2 et bientot plus de 2 voitures par foyer; on arrête où les conneries ?

Et ben oui, y'a pas que le CO2 dans la vie! Mais si le bus n'est pas pratique/adapté le dimanche, on peut prendre sa voiture sans mauvaises pensées coté CO2 le dimanche. Ce n'est pas un mauvais calcul.

Et après dimanche, y’a lundi et là y’a pas photo ! le bus est gagnant par KO aussi bien coté vitesse, CO2, pollution et autres nuissances. Qu'on aille au cinéma ou au boulot du reste...

samedi 25 janvier 2014

Fruits de saison

Il y avait de quoi s'étrangler ce matin en écoutant une radio publique FRANCE-INFO.



Le sujet, il faut manger des fruits de saison et c'est la saisie de la mangue, du ramboutan etc...
Et on écoute pendant 5mn reportages sur ces fruits, la manière de les cuisiner mais surtout à toutes les phrases on ajoute FRUIT DE SAISON histoire que le citoyen qui commence peut-être à comprendre que son comportement est un peu la source de beaucoup de chose sur notre planète, soit remis sur le droit chemin de la bêtise et de la consommation. Oui, acheter un fruit de saison c'est essentiel et il faut surtout pour se laisser perturber par le fait la saison est aussi un paramètre géographique.

Quelle bonne nouvelle, on peut manger des fruits de saisons en permanence ou presque! C'est cela la révolution écologique, on est nickel c'est de saison. Martelé chaque phrase.

Il y a évidemment qq limites à ce raisonnement, dame nature ne laisse pas encore pousser n'importe quoi n'importe où mais et comme c'est illustré largement sur nos étals; le kiwi est toujours de saison, il pousse bien dans les 2 hémisphères. Génial!

Faut-il bannir tous les produits importés ? On doit réduire notre empreinte d'un facteur 4, donc on y viendra de grès ou de force mais l'heure n'est pas encore à cette étape, laissons là à nos enfants. Ils géreront... Par contre, on peut commencer à utiliser son cerveau, son sens de responsabilité ou encore l'envie de laisser une chance à nos descendants en adoptant un comportant responsable et en réduisant les fruits importés fussent-ils de de saison!.

Pour rester sur le kiwi, la saison pour consommer en France, c'est maintenant ! Dans 6 mois, la saison en France sera plus favorable aux pèches, abricots, melons etc C'est pas mieux ainsi ?

C'est sur que la mangue de France, c'est pas encore le cas et peut-être jamais même si avec les changements climatiques... Et ben c'est simple, cela doit rester un achat et une consommation particulière. C'est certainement un déchirement terrible mais que vos une petite mangue contre une viabilité de notre monde dans quelques décennies ?

Bon parlons un peu CO2 pour finir pour visualiser, par portion:
- fruit local (France!) de saison: quelques dizaines de gramme (ex: en ce moment, une poire)
- fruit "local" importé courte distance: 100-200g (ex: orange)
- fruit "local" importé longue distance (bateau): 200-300g (banane)
- fruit "local" importé longue distance (avion): 5kg(ananas, mangue)
- fruit  local hors saison: 1-5kg, il y a peu de chiffres la dessus mais il vaut mieux manger du importé (sauf avion) que du local hors saison car la chauffe des serres à un coût CO2 +++ En ce mois de janvier, il n'y a pas grand chose de toute façon...

Un fruit de saison d'un autre hémisphère n'est pas une denrée comme une autre.