dimanche 15 janvier 2023

Prendre l'avion...

3 ans depuis mon dernier post. Je suis moins actif sur le sujet, faut dire que la cause est maintenant beaucoup plus visible; aussi bien coté changements climatiques, que sur le bilan carbone avec de nombreux ateliers (plus ou moins bons) et une base de calcul plus complète. Du coup, je publie moins (du reste la page Facebook est fermée depuis quelques années)

Il y a presque 15 ans, après une année de travail sur mon temps libre, je publiais mon étude "Moi et la planète CO2" sur le bilan carbone personnel et surtout sur les options que chacun avait ou pas pour réduire son empreinte. Il s'en est décliné des conférences, des ateliers, des événements sur des stands pour expliquer.

Sur l'aviation, je préconisais alors de considérer l'avion comme un mode de transport exceptionnel, que son usage devait être lissé sur plusieurs années pour rester dans le budget carbone que l'on souhaitait s'accorder. En effet, 1 seul vol transatlantique pouvait siphonner une très grande partie de son bilan carbone annuel. Depuis certains cabinets travaillant sur le sujet, ont parlé de limiter les vols à une poignée sur la vie, de permettre aux jeunes de voyager 2 fois, ou encore une loterie annuelle pour obtenir le droit de voler. Vous vous souvenez peut-être des réactions lors de la publication.

Quelque soit la forme, le résultat est le même, s'autoriser à voler tout en se limitant fortement. Cela a toujours été mon approche, suivre une trajectoire de réduction de son bilan carbone, le faire sur la durée et donc ne pas se contrainte trop brutalement; a chacun ensuite de savoir si la voiture, l'avion ou par exemple la viande bœuf est quelque chose de difficile à réduire.
Tout en connaissant les ordres de grandeur et les objectifs bien sûr.

Voici ma situation, en ce début 2023; l'impact carbone de mon usage de l'avion; lissé sur plusieurs échelles de temps, 5 ans, 10 ans, 20 ans et depuis toujours.
Ces 4 courbes sont positionnées en regards de 400kg/an; valeur correspondant à l'objectif de neutralité de 2 tonnes pour 2050; réparties sur les 5 catégories du bilan carbone.

Cela donne une bonne idée.

Les différents événements de la vie, ont fait qu'il y a eut 5 vols: 3 longs courriers et 2 courts. N'ayant pris auquel vol depuis 12 ans, ce sont les moyennes à 20 ans et sur la vie complète qui dépassent 0 et en l'occurrence qui sont au niveau de 400kg (soit l'objectif). 

La première conclusion est que cette méthode permet bien de s'autoriser à voler tout en respectant un objectif même agressif de bilan carbone.

La seconde est qu'il me reste la place pour faire 1 ou 2 vols long courriers et éventuellement quelques courts. Je ne sais pas si je le ferai mais coté CO2 c'est possible; de la même façon que je m'autorise exceptionnellement à manger de la viande rouge, je pourrais m'autoriser à voler.

Plus en détail, il est clair, que les grands voyages doivent effectivement être exceptionnel; si le voyage de noce n'a pas trop lieu d'avoir lieu 2 fois; 1 voyage d'étude (o dé découverte pour la jeunesse) est aussi suffisant mais le voyage d'agrément lui vient s'ajouter et nécessite impérativement d'être très rare ou éventuellement juste en Europe (sans être fréquents!)