jeudi 17 novembre 2011

Moi et la planète nucléaire...

Le nucléaire, c'est une évidence, c'est l'anti CO2 par excellence. C'est cela ?
Donc, si l'on considère que le défi climatique est essentiel alors on est pro nucléaire ?

Pour moi, le défi climatique est essentiel; ce n'est pas pour nier le reste mais le défi climatique
est à la base de toute la logique de notre futur. Et pourtant, il n'est pas satisfaisant de s'arréter
à du pro nucléaire (ou anti de base). Regardons un peu...

Le nucléaire est il la solution pour la réduction de CO2 ?

Revenons d'abord à la base, quand on dit CO2, on l'associe au réchauffement climatique et au GES.
Donc pour commencer, il n'y a pas que le CO2 et clairement le méthane est l'un des solides candidats.

Le nucléaire a beau être "miraculeux", il ne peut rien pour un certain paquet de GES, tout simplement
parce que ce n'est pas du tout son domaine. Ni maintenant, ni demain pour beaucoup, jamais.

Le méthane est lié essentiellement à l'agriculture comme le protoxyde d'azote. De même, la déforestation, assez lié à l'agriculuture, va aussi dans le bilan GES négatif sans lien avec le nucléaire. On parle de plusieurs dizaines de % de GES à l'échelle mondiale.

L'un des postes significatif, de GES; ce sont les transports. Bon aujourdhui, l'essentiel des transport c'est plutot basé sur le pétrôle et dérivés. Encore plusieurs dizaines de % de GES qui ne sont pas accessibles au nucléaire. Certes, il y a train, tram, bus, et demain voiture. Mais, en % non négligeable, on n'y est pas du tout; on peut toujours faire de la projection à 1/2 siecle mais cela devient fiction non ? Donc à une échelle sur laquelle on peut décamment aujourdhui batir des plans (pas des objectifs, des plans); le nucléaire qui est une faible part de l'électricité qui est une faible part de l'énergie pour le transport n'est donc pas la solution.

Même en France, même avec notre constructeur national qui mise beaucoup sur le véhicule électrique; on n'arrive à un bilan GES qui ne bouge pas beaucoup du débat global. Ce n'est pas la solution...

Bon, le poste suivant dans les rejets de CO2, c'est la chaleur (chauffage et eau). Le nombre est significatif en %, en gros 20% des GES pour faire simple. Il est vrai que l'électricicté y répond (avec un rendement désastreux, on revient dessus plus tard) et donc OUI, se chauffer au nucléaire est moins générateur de GES qu'au charbon, ou à l'électricité charbonnée, ou au fuel, voir même au gaz. Le principal bémol, c'est que s'il y a un poste sur lequel on peut faire mieux, on SAIT faire mieux c'est le chauffage. On dispose dès aujourdhui de méthodes pour baisser la conso énergétique chauffage. Donc ce poste, on est déja en train de le réduire, on sait comment le réduire. Evidemment quelqu'un disposant de chauffage au charbon/fuel, voir pire, de l'électrique charbon/fuel pour se chauffer; aurait un gain à se nucléariser mais il existe d'autres voies et donc pour un pays comme la France très nucléaire, ce n'est pas la solution idéale.

Mon propos n'est pas d'être anti nucléaire, juste de le remettre en perspective GES. Il apparait donc que ce n'est pas le point fondamental, ce n'est pas le sauveur du monde, pas plus de la France. S'il fallait rajouter quelque chose, n'oublions pas que le nucléaire 2 aspects supplémentaires:

- le nucléaire produit un KWh très bas en CO2. Oui, mais, le nucléaire à un défaut lié à sa déconstruction qui coute très cher. Ce chiffre n'est pas prix en compte dans le bilan carbone. Donc une fois qu'on arretera une centrale qui a certes produit du Kwh à 40g d CO2;va couter pendant des années...de déconstruction. De quoi faire monter la note face à une électricité plus carboné qui se stoppe instantanément...

- en France, on a beaucoup de chauffage électrique, champion du monde. Le hic, c'est qu'on allume tous le chauffage en même temps, le matin, et le soir. On genère des pics, tellement gros ces pics, qu'une fois tous les barrages vidés, les éoliennes à fondet ben.. on allume les centrales électrique à charbon/fuel/gaz (de plus en plus gaz). Et la le CO2 explose! Ce n'est pas la faute du nucléaire, soyons honète; mais c'est parce qu'on avait du nucléaire qu'on est devenu champion du monde de chauffage électrique.

Voilà, j'arrive au bout de ce long post.
J'espère qu'il est clair, que le nucléaire ne sauvera pas la planète; ni dans le monde, ni en France.
Certes, à la marge, il peut avoir des bénéfices mais rien d'essentiel.

Après cela, quitter ou pas le nucléaire, pourquoi et à quelle vitesse, est une autre question
mais on ne peut pas le mettre sur le dos du CO2 si l'on se projette sur une ou deux décénies.
Et c'est bien là l'enjeu climatique; se projeter et agir. Maintenant!

jeudi 10 novembre 2011

Va falloir s'y mettre!

Tout d'abord, il va falloir que je me travaille un peu plus souvent sur ce blog. mes activités non virtuelles, Facebook m'occupent mais il me faut garder l'équilibre. Va falloir s'y mettre....

Il va surtout falloir se mettre en marche vers le facteur4! Je doute qu'on puisse se réveiller le 1er janvier 2049 en se disant, tient cette année, ma bonne résolution c'est de faire facteur 4 car c'est le moment. On sait tous ce que valent les bonnes résolutions de début d'année et dans ce cas c'est assurément trop tard.

L'adage dit, qu'il ne faut jamais remettre à demain ce qu'on peut faire le jour même. Pour la lutte contre les changements climatiques, on ne peut pas vraiement dire qu'on s'en occupe sérieusement et les nouvelles de la planète devrait nous pousser au contraire à se remuer sec.

cliquer su l'image pour la voir mieux. Ce schéma montre la tendance (en rouge), l'atteinte de l'objectif suivant 2 approches d'efforts (en tonnes constant ou en % constant), le second me semblant être plus adapté normalement. Et on y voit aussi l'objectif de -20% (officiellement ok en Europe) ou -30% en 2020 (tj sous âpres discussions).

En gros, on y voit clairement que le compte n'est pas bon.
Non seulement on ne suity pas la bonne tendance, loin s'en faut! Mais en plus, même nos objectifs que l'on peine à engager son EN DECA des besoins longs termes.

Pourtant, sur la théorie, il existe de nombreuses voies pour s'y mettre et atteindre ses objectifs. Sans pouvoir assurer à 100% la visibilité d'un scénario facteur4 en 2050; par contre, les objectifs à 2020 et le chemin pour y arriver sont clairement connus et accessibles. A condition de s'y mettre.

Je terminerai en rappelant, l'une des approches, pleines de bon sens et rappelé récemment. Le scénario Negawatt s'appuie sur 3 pôles: sobriété, efficacité et renouvelables.

Si certaines parties sont clairement dans la cours des gouvernements, des législateurs et des entreprises qui doivent créer mieux d'elles même ou sous la pression des consommateurs et des lois...

On peut individuellement AGIR à son niveau de façon significative et là on rejoins "les Choix personnels".
Que ce soit sur la sobriété, l'efficacité ou les renouvenables. Nos choix de vie, d'achat, de changement d'usage ou d'équipements peuvent participer DES AUJOURDHUI à ce voyage vers 2050/facteur 4.

Alors on s'y et quand ?

jeudi 27 octobre 2011

A la découverte d'un objet: LE PULL

En cette période où inévitablement on va aller vers plus de froid et donc plus de besoin de chauffage; il convient de se rappeler qu'il existe "le pull".



Le PULL existe en version 1.0, 2.0; en fait existe un peu comme on l'aime. Il peut être porté sur tee shirt ou chemise(ier), même à même la peau si vous voulez. Il possède une variété de couleur, de forme, de style d'une variété gigantesque. Il y en a pour toutes les bourses et peut se porter à l'extérieur mais aussi à l'intérieur.

Même s'il est polyvalent, il est probable que vous duissiez vous équipez de pull pour résister à des températures de 0° et aussi d'autres pull pour des température des 15°. Ce dernier est plutôt adapté à un usage intérieur. Et OUI intérieur. La fonction thermostat, normallement incluse dans chaque logement doit être reglée aux alentours de 19° pour avoir un bon ratio confort/énergie. Dans ce cas, en dehors de vos activités de nettoyage, bricolage, butinage ou toute activité où votre corps génère de l'énergie; le PULL est un complément assez confortable de votre système de chauffage à la maison.

lundi 11 juillet 2011

Les vacances, on oublie tout ?

Ben, oui, et non. Oui, tout d'abord, les vacances c'est fait pour décompresser et peut-être bronzer mais non car peut-être pas bronzer idiot...

S'il est fondamental de réduire drastiquement nos rejets de CO2; il faut se rappeler, qu'il ne s'agit que de quelques semaines de vacances et les "pires" excès à l'échelle d'une année ne pèseront pas si lourd.

En second lieu, les vacances, comme toutes les activités de notre vie, sont à ce jour très générératrices de CO2; le plus important c'est de le savoir et corriger le tir sur la durée. On vise facteur 4 en 2050; pas le coup de barre sans CO2 en 2011! De toute façon cela serait impossible. Donc, il est normal, que les vacances soient à la hauteur du reste de notre vie, donc riches en CO2. Et notre société étant celle des loisirs, on va dire, qu'à ce jour les vacances sont même plus chargées en CO2 que notre quotidien.

Si votre quotidien vous tire vers 10t de CO2 annuel, voir plus; il peut-être sain de profiter de vos vacances pour ne pas en rajouter une couche. A ce niveau, il est probable, qu'il serait raisonnable de regarder si un lieu de villégiature ne nécéssitant pas l'avion ne serait pas un choix opportun.

Au contraire, si vous êtes sur les 5t;vous avez 2 approches que j'ai abordé dans "les choix personnels".
  •  La première consiste à poursuivre sur cette trajectoire et avoir de sobres vacances, même si vous vous "lachez" un peu; vous aviez envie de garder le cap; Allez y!
  • La seconde approche est justement comme vous maitriser son CO2, et en particulier celui du transport, 1er de cordée l'avion; il peut apparaitre qu'une année sur 2, sur 3, sur 5 vous pouvez voler vers des destination lointaine. Rappelez vous, l'avion long courrier est compatible facteur 4 tous les 7 ans.
Enfin voici qq chiffres, rappelez vous, 10t de CO2 annuel en moyenne.

- Excès de nourritures pleine de CO2 pendant 3s => 200kg CO2
- 5000km en voiture à partager en famille => 800 kg
- 3s de vacances de rêves dans un pays chaud et lourdement climatisé => 100kg de CO2
- c'est sur, un AR en avion...pèse plus... mais j'en ai déjà parlé

Je vous ai donc incité à profiter de vos vacances maintenant et pour conclure je pense qu'il faut premièrement être cohérent. Si vous avez amorcé une démarche de compréhension et d'efforts pour réduire vos rejets de CO2 (quelques soient votre point de départ et vos objectifs), c'est probablement pas votre truc de tout oublier pendant 3s. Je suis même certain que vous n'en profiterez pas si bien car ce truc ronge le cerveau.

Je cite un personnage de "Age of Stupid": je regrette avec nostalgie le temps où il y a 10 ans je pouvais prendre l'avion en tout insousciance.

Enfin, il ne faut pas oubliez une chose. Si vous pouvez passer de bonnes vacances; c'est que vous en avez les moyens ET que la planète vous l'offre. Laissons une chance à nos enfants dans 10,20,30 ans de vivre de belles choses. Si nous ne changeons rien; cela ne sera plus possible.

Bonnes vacances!

vendredi 8 avril 2011

GreenInside: Observatoire du bilan carbone des ménages

Semaine du développement durable oblige. Le hit de la semaine, ce n'est pas ma conférence mais la sortie d'un observatoire Ipsos/GreenInside "Observatoire du bilan carbone des ménages".

Evidemment, je me suis jeté dessus et j'ai lu en détail cette étude. Si la presse a repris plutôt positivement qq éléments de cette étude, je suis beaucoup plus mitigé sur son intérêt à la fois sur les conclusions mais aussi sur la méthodologie de certains calculs.

jeudi 27 janvier 2011

Taxe carbone...1 an déja

Il y a un peu plus d’un an, après débats, polémiques et hurlements de mauvaises fois, la taxe carbone était abandonnée officiellement avant même d’avoir était mise en place.

Plombée depuis plusieurs mois, cette proposition de favoriser la décarbonisation progressive via un mécanisme de taxation à l’usage et remboursement forfaitaire craquait in fine sur les coup de boutoir tout azimut. Un an après où en sommes nous ?

En instituant une taxation progressive du carbone avec redistribution ; l’idée était d’insinuer petit à petit la conviction que l’usage d’énergie fossile carbonée devait trouver des alternatives en mettant une valeur à ce carbone.

Pour le transport, gros consommateur d’énergie fossile et gros pourvoyeur de nos rejets en GES ; cette taxe indue aurait grosso modo générée une augmentation de disons 5 centimes par litre de diesel. Impassable, inadmissible avons-nous entendu.

Depuis 2009, année de cette forte polémique, le diesel a augmenté de plus de 20 centimes ! Le baril de pétrole de 25% ! Et à ce jour,nous approchons des sommets historiques de 2008 et n’en doutons pas nous allons le dépasser.

Nous avons donc in fine « décidé » de ne pas mettre en œuvre un mécanisme certes imparfait mais qui via la progression et la redistribution encourageait une mutation et une sobriété. Tout cela progressivement, on parlait de 5 centimes pour commencer !

Dans ce cas, nous avons 2 défis qui viennent s’additionner. Tout d’abord, l’usage de pétrole est un fort pourvoyeur de GES et donc dérègle(ra) fortement nos conditions de vies si on n’inverse pas vite la tendance. Secundo, le pétrole va devenir progressivement une ressource où la demande dépasse l’offre et donc de plus en plus chère. Sans taxe carbone, nous nous privons d’un signal subventionné qu’il faut se désintoxiquer. Et nous voilà réduit à hurler à hue et à dia pour exiger une baisse des taxes ou des profits
des pétroliers. Mais ne nous leurrons, même si le peuple sera entendu en cette année (pre)électorale ; la tendance de fond n’est pas à l’éclaircie.

Si vous voulez agir, pour la planète ou contre ses pétroliers ; décarbonez-vous en roulant moins et pensez juste que la taxe carbone aurait juste était une manière supplémentaire , peu douloureuse, de montrer la voie. Occasion manquée.

jeudi 20 janvier 2011

Psychologie du changement #1

Voilà le 1er volet d'une petit sujet sur la psychologie autour de mon sujet préféré.Le CO2 et moi (et vous!).

Je vais vous présenter un modèle qui s'adapte à nombre d'entre nous sur le processus nous permettant
de changer et d'accepter le changement. Illustré par 2 exemples, je suis persuadé, que vous comme
cela  fût le cas pour moi, vous arriverez à l'illustrer.

1) Comprendre un problème, en prendre connaissance, réaliser qu'il y a qq chose qui ne va pas bien.

ex1: le CO2 généré par l'avion est significatif et  à une consiéquence sur le réchauffement climatique
ex2: L'élevage génère la plus grande partie des rejets de GES lié à l'alimentation

2) Comprendre qu'on est aussi responsable, que le problème est aussi le notre

ex1: Mes escapades d'un week-end ou mes grandes découvertes du monde
ex2: Mon addition au steack frites, ah ces cuisses de poulet rotî, un régal!

3) Découvrir qu'il existe des options, peut-être même plaisantes en fait!

ex1: 3 jours de transport pour se rendre + lentement à l'autre bout de l'Europe peut être l'occasion de découvrir des lieux sympas. Ou encore, 1 année sur deux, je (re)découvre la France.
ex2: La viande coupée en morceau, avec 2x moins de viande, c'est autant de plaisir. Mais aussi, découvrir les proteines végétales ou encore manger de la meilleures viande mais 1 jour sur 2 seulement.

4) Evaluer les options, se regarder au fond des yeux et se dire,ça je peux e tça non, trop dur!

ex1: Je vais découvrir toutes ce régions de France que je connais pas et l'année prochaine, vive l'Orient Express!
ex2: le steack de soja ? ca va pas non ? mais 1j sur 3! ça je crois que je peux!

5) Faire un choix et se dire qu'on va s'y essayer. Passage au Comportement expérimental

Pas besoin de dessin. On s'est fixé une règle, des fois on hésite, mais on se dit qu'on va tenir bon.
Le suivi est important, pour justement voir qu'on dérive de l'objectif souhaité. Il nous rappelle à l'ordre (que l'on s'est fixé).  Il nous aide à surmonter ce cap expérimental. Et petit à petit...

6) On adopte ce changement comme un Comportement normal. On se rend compte qu'on est bien dans sa vie en ayant adopté un truc qu'on pensez difficile il y a peu, qq chose qu'on croyaity fondamental il y a plus longtemps.

Dans mon cas, j'ai adopté depuis vingt ans, un usage durable pour la planète de l'avion. Je mentirai en disant que je n'aimerai pas voir certains lieux mais je crois que c'est important et je m'y tiens. J'ai par contre, réduit ma consommation de viande à à environ 1 repas sur 3 et la viande rouge, 1x par semaine maxi. Ce n'est pas difficile; juste un ancienne sacré mauvaise habitude de société...

Et vous ? Sur tel ou tel sujet, vous en êtes où ? Les étapes 1 à 4 sont décrites dans mon étude. Le reste, c'est à vous de le décider.