Semaine du développement durable oblige. Le hit de la semaine, ce n'est pas ma conférence mais la sortie d'un observatoire Ipsos/GreenInside "Observatoire du bilan carbone des ménages".
Evidemment, je me suis jeté dessus et j'ai lu en détail cette étude. Si la presse a repris plutôt positivement qq éléments de cette étude, je suis beaucoup plus mitigé sur son intérêt à la fois sur les conclusions mais aussi sur la méthodologie de certains calculs.
Comme toute étude reposant sur le bilan carbone, il convient de prendre du recul sur les chiffres bruts car il existe encore de nombreuses variantes quant au cycle exact pris en compte, les gaz mais aussi les domaines. En ce regard, cette étude ne précise pas exactement son approche et qq simplifications qu’il convient de ne pas oublier.
En particulier, l’absence de la consommation,mais aussi des services publics et peut-être d’autres aspects moins visibles comme le bâti. Ceci ne change pas tout sur cette étude qui est surtout intéressante par son aspect sondage/statistique que chiffre brut mais c’est important.
A cet égard, la page 7 qui pointe 54% de CO2 sur les transports est certainement très surestimé.
Un autre exemple c’est que d’un avis général, l’alimentation est pas si marginale que cela (listé ici à 16%) mais l’aspect éléments clés comme viande, lait et boisson est exact.
Sur la partie voiture, l’étude pointe 3.1t/personne en moyenne. Sur une voiture « moyenne », cela correspond à plus de 20000 km/an/personne. Sachant que qq fois on partage sa voiture…je trouve qu’ils ont une dent un peu trop affutée sur la voiture (qui n'a pas besoin de cela) ou un calculateur anti-auto…
Au contraire coté avion, il doit utiliser la calculateur officiel Air-France. Toutes les études montrent des impacts bc plus fort d’un vol. Du coup entre un non voyageur et un « grand voyageur », y’a 4t. Si vous cherchez sur le net, la plupart des calculateurs vont voir servir 4t sur un seul voyage long courrier….
Les pages 25, 26 et 27 sont par contre très lisibles et claires. Elle montre bien ce qui compte et ce qui compte moins. Je ne partage pas l’impact « laitier » et surtout « beurre » aussi fort qu’ils le disent. Mais le tiercé viande/lait/boisson est la clé.
Cette étude, montre un aspect fort intéressant du bilan carbone. L’impact logement principalement, est lié à la taille du ménage. Ainsi, avec le départ des enfants du foyer, la vieillesse voir le veuvage mais aussi le changement « plus récent » dans l’histoire de l’humanité qd aux famille mono parentale et divorce à un impact colossal sur le bilan carbone.
La page 33, demande une explication car ne telle sensibilité à la taille du foyer / bilan carbone de ce que l’on mange me semble bizarre. Pour moi, qd on est 2 on achète 2 cuisses de poulets et 4, 4…. A moins que leur calcul mesure indirectement un aspect relatif au pouvoir d’achat
des foyers. Je ne suis pas apte de juger mais dans ce cas on se trouve face à une statistique pernicieuse car on mixe des elts statistiques difficiles à corréler et interpréter.
Les pages de comparaisons soci professionnelles sont intéressantes bien que confirmant qq chose que je trouve logique. Surprise page 46 néanmoins, L’impact viande est identique pour les cadre sup et l’ouvrier. Le discours ambiant est qd même de dire que la viande est très chère surtout la viande rouge. Une fois de plus, je suis un peu attentiste sur la partie alimentaire de cette étude.
Sur la partie avion, je trouve « le rédacteur » très conciliant. Il parle de petit voyageur qqun qui prend 3x l’avion par an. C’est anecdotique par rapport à l’intérêt de cette étude statistique mais il faut garder raison. De la même manière le laïus sur la difficulté de réduire son empreinte alimentation car il faut bien se nourrir est léger car il existe des solutions faciles à mettre en œuvre au regard de ce que les gens mangent à la cantine ou achètent en grande surface, on voit vite qu’il y a une marge de progrès !
La partie relative à la « précarité énergétique » n’est pas qq chose sur laquelle je dirai que je connais le sujet. Mes éléments la dessus essentiellement sur ces 2 remarques :
• Il est important de réduire son bilan carbone. Il s’il est vrai que « les riches » ont un bilan plus mauvais, et ben justement, qu’ils réduisent est une bonne contribution que même les plus ardents défenseurs de la cause sociale doivent entendre.
• Quelque soit les politiques que l’on peut imaginer, il sera nécessaire pour tous, et donc en particulier pour les plus pauvres, de réduire leur besoins en énergie. Ex, si l’état peut aider à lutter contre un litre d’essence à 1.5 euros, il ne faut pas se voilà la face, il montera encore et encore jusqu’à la dernière goutte qui coutera une fortune.
Pages 52-54. Les jeunes voyagent et les plus âgés habitent dans un logement qui n’est plus adapté à leur besoin et donc écologiquement moins performant. Le diagramme est beau mais la conclusion ne demande pas des tonnes d’étude statistiques.
Enfin, la partie sur la sensibilité environnementale p58+
• Sondage classique => donne un reflet discutable de la réalité. Qui dit à un sondeur « je m’en cogne de la planète » ?
• Les gens sont prêts à faire des actions… qui ne servent pas à grand-chose (sic) ou disons à la marge. C’est bien cela le problème, grosso modo,
les gens sont concernés et prêt à agir tant que c’est facile pour eux. Coté alimentaire, la dépense à la viande et l’eau en bouteille est un exemple de taille !
Voilou pour le buzz de la semaine
es technologies de l’information et de la communication (TIC) représentent 13,5% de la facture électrique en France et 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’ADEME prépare donc un guide sectoriel pour aider les organisation – entreprises, collectivités, etc. – à faire le bilan carbone de leur système d’information (informatique et télécoms) : http://www.greenit.fr/tag/bilan-carbone
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