Calculer le bilan carbone est essentiel pour savoir où l'on en est. En comprendre les postes principaux, y déterminer les actions qui nous semblent facile à entreprendre pour réduire son bilan, celle qui réclament plus d'effort et de temps et celle qui ne nous semblent pas accessibles en l'état.
D'un autre coté, les modèles climatiques nous décrivent un futur plus ou moins glorieux en fonction de notre capacité à réduire nos émissions de CO2. Il y apparait, entre autre, qu'il serait fort judicieux de limiter cette hausse à 2°c. Le célèbre +2°c connu de tous depuis Copenhague.
Pour l'individu lambda, dont je fais parti, il n'est pas immédiat de relier bilan carbone et +2°c. Se dire que si je ne prends pas cet avion ou ne mange pas ces fruits de saisons, nous préservera de 0.1°c ou je ne sais quoi ? La connexion ne se fait pas.
Pourtant, il y a une relation entre les 2 mondes. L'élévation de température dépendra de la quantité de GES qui seront émises. Si on se rapporte aux dates choisies pour les études du GIEC, on se fixe un objectif en 2050 et cela donne: nous devons nous limiter à émettre 1000 milliards de tonnes de CO2 dans la première moitié du 21ème siècle. Si on fait cela, on est grosso modo dans un +2°c jugé gérable.
Il apparaît donc intéressant de ne pas parler de quantité de GES émise individuellement puis collectivement sur la planète (30 Giga tonnes de C /an) mais de parler de notre crédit carbone.
En 2000, au début du 21ème siècle, notre crédit était de 1000... C'est parti.
J'ai mis en place le compteur sur la page de mon site web "les choix personnels" Vous pouvez y voir le crédit restant en temps réel...
L'idée général est que d'ici 2050, on peut se permettre de rejeter environ 1000 milliards de tonnes de CO2 puis la seconde partie du siècle doit correspondre à un rejet négligeable en comparaison et surtout arrivé à un bilan neutre des entrées et des sorties. Le chiffre retenu est de 10GT en 2050.
En 2000, nous étions à 25GT, on avait à la fois 25 ans pour réduire de 15GT et un crédit de 1000GT. En terme d'effort, pour simplifier j'ai chiffré cela à 20%. Le calcul est en fait complexe car l'effort est-il constant/linéaire ? en réduction de % ou en tonnes de CO2 ? Voir pas linéaire, et dans ce cas, plus d'efforts au début ou à la fin au fur et à mesure que l'on progresse technologiquement ?.
Ce qui est certain c'est qu'on ne peut pas rester à 25GT jusqu'en 2050 puis 0, c'est à la fois absurde mais surtout y'a 5GT de trop chaque année donc avant 2050, le crédit est épuisé.
L'effort que j'ai retenu est donc plutôt optimiste, tant qu'on rejette plus que ce qu'il faut, l'effort est sous évalué car l'année d'après, il faut réduire et rembourser la dette des années précédentes.
C'est néanmoins je pense une bonne approche car avec le temps, on sera meilleurs, plus efficace et donc cela va se faciliter. A condition qu'on s'y mette... Donc 20% d'effort en 2000. Facile non ?
Malheureusement, en 2000 on a fait plus que ce qui fallait et en 2001 aussi, et encore et encore plus. En 2015, on est en à un tel point que nous avons presque consommé la moitié des 1000 milliards,
Il en ressort que maintenant notre effort à faire est de -57%...
L'échelle de gauche porte les émissions annuelles en GT/an, utilisée pour le réel et le souhaitable.
A droite, le % d'effort pour tenir les objectifs de 2050
Tenir ces objectifs de maximum 1000GT en cumulé entre 2000-2050 et être prêt pour une seconde partie de siècle négligeable puis neutre en carbone est impératif pour garder un climat préservant dans une large mesure notre qualité de vie. Alors on s'y met vite ?
cet article a été publié pour la première fois en janvier 2013, mis à jour en juin 2016.
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