Le voici.
JM
La
réduction des émissions de Gaz à effet de serre, GES, est un élément impératif pour limiter les
dérèglements climatiques et leurs graves conséquences. L’État au travers
d’accords internationaux, ou de plans locaux, montre la direction, incite ou oblige
une transition vers une société « bas carbone ». Cet aspect
réglementaire est essentiel mais insuffisant : il n’est pas assez rapide,
il n’est pas assez soutenu et subit souvent en France comme ailleurs des
changements suite à des élections qui troublent le message envoyé aux acteurs
économiques et aux citoyens.
Pourtant
il est urgent et incontournable de transition-ner
maintenant, lentement mais surement !
Les
particuliers (mon focus) doivent s’en emparer et montrer la voie en inventant, expérimentant,
démontrant, que la transition bas carbone est non seulement possible mais peut
se faire maintenant et indépendamment de l’État législatif.
Alternativement
à l’État, la mise en place, la recherche et la démonstration des succès passent
par l’apport des individus ou des associations qui incubent et diffusent leurs
succès (et leurs échecs).
Dans un monde ultra connecté, friand de « collaboratif »,
nous avons ainsi les moyens de montrer ce qui est fait sur le terrain et que
cela marche !
C’est
une innovation formidable dans la façon de changer le monde.
L’intérêt
de cette approche est que l’on peut expérimenter et partager largement des
solutions pour réduire l’empreinte carbone. Que cela soit dans l’alimentation,
l’énergie domestique, la consommation ou les transports, des particuliers
isolés ou rassemblés dans des groupes ou des associations de toute taille vont
pouvoir inventer, améliorer les solutions des autres et ainsi rendre visible
des solutions et en même temps démontrer l’adhésion d’une partie de la
population. C’est une démarche très différente de celle imposée par l’État :
on fait et on montre que cela marche pour encourager les autres à suivre et à
s’y mettre ; puis on améliore et on amplifie.
Les
acteurs sont très nombreux, très variés dans leur forme et leurs motivations
mais tournés vers le même objectif.
Des
mouvements comme Colibris
s’inscrivent totalement dans cette démarche : expérimenter et démontrer
que cela marche fait partie de l’ADN de cette association. Venu d’Angleterre, « incroyables comestibles » se
diffuse maintenant partout. Il montre qu'une certaine culture peut se faire partout et surtout en ville.
Prioriterre orienté sur l’énergie
montre par l’exemple les économies réalisables à la maison ou dans les
transports. Le concours Famille à énergie positive connait un
succès croissant. Il montre qu’on peut réussir à baisser sa consommation
d’énergie par de simples gestes.
Quant
à la consommation, l’explosion des ressourceries et les files d’attentes dans
les repairCafé attestent de leur succès.
Tester,
prouver que cela marche, le communiquer et ainsi répandre par l’exemple la
transition vers une société bas carbone, cela fonctionne et se diffuse dans la société.
C’est
beaucoup plus attractif qu’un décret gouvernemental !
Cette approche de terrain, prouve son efficacité, ou
meurt dans l’œuf, afin qu’une autre idée renaisse sur ses cendres.
Enfin,
l’enthousiasme des participants est démonstratif, percutant, voire contagieux !
On peut être heureux dans la transition, et on le montre.
Le succès du film
DEMAIN l’illustre merveilleusement.
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