jeudi 31 mars 2016

De la transition individuelle pour compenser la lenteur et l'inconstance de l'état

Dans le cadre du MOOC "Comprendre l'écologie, pour une économie innovante", j'ai dû rédiger un petit texte, limité en nombre de mots, pour décrire une problématique et une solution.

Le voici.
JM


La réduction des émissions de Gaz à effet de serre, GES, est un élément impératif  pour limiter les dérèglements climatiques et leurs graves conséquences. L’État au travers d’accords internationaux, ou de plans locaux, montre la direction, incite ou oblige une transition vers une société « bas carbone ». Cet aspect réglementaire est essentiel mais insuffisant : il n’est pas assez rapide, il n’est pas assez soutenu et subit souvent en France comme ailleurs des changements suite à des élections qui troublent le message envoyé aux acteurs économiques et aux citoyens.

Pourtant il est urgent et incontournable de transition-ner 
maintenant,  lentement mais surement !

Les particuliers (mon focus) doivent s’en emparer et montrer la voie en inventant, expérimentant, démontrant, que la transition bas carbone est non seulement possible mais peut se faire maintenant et indépendamment de l’État législatif.

Alternativement à l’État, la mise en place, la recherche et la démonstration des succès passent par l’apport des individus ou des associations qui incubent et diffusent leurs succès (et leurs échecs). 

Dans un monde ultra connecté, friand de « collaboratif », nous avons ainsi les moyens de montrer ce qui est fait sur le terrain et que cela marche !

C’est une innovation formidable dans la façon de changer le monde.

L’intérêt de cette approche est que l’on peut expérimenter et partager largement des solutions pour réduire l’empreinte carbone. Que cela soit dans l’alimentation, l’énergie domestique, la consommation ou les transports, des particuliers isolés ou rassemblés dans des groupes ou des associations de toute taille vont pouvoir inventer, améliorer les solutions des autres et ainsi rendre visible des solutions et en même temps démontrer l’adhésion d’une partie de la population. C’est une démarche très différente de celle imposée par l’État : on fait et on montre que cela marche pour encourager les autres à suivre et à s’y mettre ; puis on améliore et on amplifie.

Les acteurs sont très nombreux, très variés dans leur forme et leurs motivations mais tournés vers le même objectif.

Des mouvements comme Colibris s’inscrivent totalement dans cette démarche : expérimenter et démontrer que cela marche fait partie de l’ADN de cette association. Venu d’Angleterre,  « incroyables comestibles » se diffuse maintenant partout. Il montre qu'une certaine culture peut se faire partout et surtout en ville.

Prioriterre orienté sur l’énergie montre par l’exemple les économies réalisables à la maison ou dans les transports. Le concours Famille à énergie positive  connait un succès croissant. Il montre qu’on peut réussir à baisser sa consommation d’énergie par de simples gestes.

Quant à la consommation, l’explosion des ressourceries et les files d’attentes dans les repairCafé attestent de leur succès.

Tester, prouver que cela marche, le communiquer et ainsi répandre par l’exemple la transition vers une société bas carbone, cela fonctionne et se diffuse dans la société. 

C’est beaucoup plus attractif qu’un décret gouvernemental ! 

Cette  approche de terrain, prouve son efficacité, ou meurt dans l’œuf, afin qu’une autre idée renaisse sur ses cendres.


Enfin, l’enthousiasme des participants est démonstratif, percutant, voire contagieux ! 

On peut être heureux dans la transition, et on le montre. 
Le succès du film DEMAIN l’illustre merveilleusement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire